Zeitungsartikel-Entwurf von Michèle Wollenschneider 2007

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Rencontres transfrontalières à Lucelle

Lucelle: le Terme d'un voyage culturel au départ de L'Autriche

Le 7 Juillet 2007, le centre européen des rencontres de Lucelle a accueilli une session de la Wessenberg-Akademie. Cet institut de recherches fut fondé par Peter Heinrich von Wessenberg, descendant d'une famille ayant possédé des fiefs à Liebenswiller, Burg (Suisse) et La Chapelle sous Rougemont dans le territoire de Belfort jusqu'à la révolution française. Son but est de promouvoir les recherches historiques et les liens culturels dans l'espace transfrontalier Suisse, Breisgau, Autriche et Alsace.

Lucelle fut le point d'aboutissement d'un voyage culturel au départ de l'Autriche. Deux arrêts en Suisse permirent aux participants de visiter Saint-Gall sous la conduite du professeur Stoessel et Hottwil en Argovie où la Wessenberg-Akademie a été créée en 2001.

Visite guidée de Ferrette et conférences historiques à Lucelle

Le 7 juillet au matin. le groupe de voyageurs découvrit Ferrette: d'abord l'église avec les explications érudites d'André Dubail, spécialiste d'histoire religieuse, puis la ville haute et le château avec le guide Marc Glotz, vice-président de la société d'histoire et auteur de promenades historiques dans le Sundgau.

Après le repas dans le cadre bucolique du Moulin Bas de Ligsdorf, le groupe rejoignit Lucelle pour la session de la Wessenberg-Akademie proprement dite avec trois conférences au programme, ouvertes à tout public.

Gabrielle Claerr-Stamm, présidente de la société d'histoire du Sundgau fit un exposé fort intéressant sur Jeanne de Ferrette, fille de Ulrich III et de Jeanne de Montbéliard. Après la mort de son Père, Jeanne der Ferrette s'unit à Albert II de Habsbourg en 1324, lui apportant ainsi le comté de Ferrette. Malgré des Maternités tardives, elle assura la descendance de cette famille qui allait régner sur une grande partie de l'Europe. Le lecteur désireux d'en savoir plus peut consulter la biographie des Jeanne de Ferrette écrite par Gabrielle Claerr-Stamm.

André Paul Weber, ancien vice-président du conseil général chargé des affaires européennes, évoqua avec beaucoup d'enthousiasme les liens entre Alsace et l'Autriche ainsi que sa propre action de pionnier dans le domaine des relations transfrontalières. Son dernier livre "Jeter un Pont entre les Hommes" s'inscrit dans cet idéal européen qui lui tient à coeur.

André Dubail présenta une conférence fort instructive sur l'évêché de Bâle de la Réforme à la Révolution. Celui-ci comprenait au sud une partie du Jura suisse et la région de Frick en Argovie et au nord la Haute Alsace. Du fait du passage de Bâle à la Réforme, le Prince-Evêque se réfugia à Porrentruy où il n'exerçait d'ailleurs que le pouvoir temporel: au spirituel, Porrentruy dépendait de l'évêque de Besançon. Une nouvelle cathédrale fut édifiée en 1681 à Arlesheim, près de Bâle. Parmi les faits marquants de la période révolutionnaire, notons l'annexion par la France révolutionnaire en 1793, d'une partie de l'évêché de Bâle, l'Ajoie, transforme en département français sous la dénomination "département du Mont Terrible".

A la fin de l'après-midi, le Chanoine Diss, directeur du centre européen des rencontres, présenta l'histoire de Lucelle avec une maîtrise remarquable.

Parmi les visiteurs autrichiens, on peut noter présence de Franz Ressl, maire de Purgstall an der Erlauf, ville située entre Linz et Vienne, de M. Schmid, responsable éducatif autrichien et de Michaela Hermann, auteur entre autres d'un livre sur la région de Vienne et Bratislava. Le public alsacien fut peu nombreux. L'usage de l'Allemand constituait-il un obstacle?

Gageons que cette rencontre d'un jour aura permis de nouer des contacts fructueux de part et d'autre de la Lucelle, du Rhin et du Danube.