Bericht über die 3. Akademiesitzung in Burg und Liebenswiller

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Von Michèle Wollenschneider

 
Von meinem Großvater habe ich zum ersten Mal, als Kind, den Namen Wessenberg gehört. Dann habe ich ihn in einem Buch über den Sundgau und in einigen Zeitungsartikeln über das Dorf gelesen. Ich wusste daher bloß, dass die von Wessenberg bis zur französischen Revolution die Herren von Liebenswiller waren, und dass der Wald auf dem Hügel im Norden des Dorfes deswegen Wessenberg heißt. Ich habe mich sicher ein Mal flüchtig gefragt: "Was ist aus denen geworden? Haben sie irgendwo Nachkommen, oder sind sie alle in der französischen Revolutionen 'einen Kopf kürzer' gemacht worden?"

Sie haben jedenfalls nie mehr von sich hören lassen...bis ich anfangs Juni einen Brief von einem gewissen Peter Heinrich von Wessenberg aus Innsbruck und einer Wessenberg-Akademie bekam. Kurz danach trafen wir uns. Und seither haben sich meine Kenntnisse über die Familie von Wessenberg vervielfacht, was ja leicht war, da ich vorher nicht viel von ihr wusste. Der österreichische Ministerpräsident Johann Philipp von Wessenberg, der Konstanzer Bischof Ignaz Heinrich von Wessenberg und Pierre Maria de Wessenberg sind für mich nun bekanntere Figuren.

Die 3. Sitzung der Wessenberg-Akademie hat also dieses Jahr in Burg und Liebenswiller mit der Zufriedenheit aller Teilnehmer stattgefunden.

La 3e session de l'académie Wessenberg s'est tenue le 3 juillet 2004, le matin à Bourg en Suisse, et l'après-midi de l'autre côté de la frontière, en France, à Liebenswiller, à environ 5 kilomètres à vol d'oiseau.

Dans la chapelle du château de Bourg presque comble, Pierre Henri de Wessenberg a souhaité la bienvenue à toute l'assemblée et plus particulièrement à ses membres les plus éminents. Les auditeurs ont ensuite écouté attentivement une conférence très documentée de l'abbé bénédictin de Mariastein, le docteur Lukas Schenker, sur les membres de la famille Wessenberg au XVIIe siècle: on y apprenait, en particulier, que le couvent de Mariastein (Suisse) a été en contact très étroit  avec la famille de Wessenberg pendant plusieurs siècles.. Les participants ont ensuite apprécié l'apéritif offert par la commune de Bourg. La petite tour à droite du château offrait une superbe vue panoramique sur les localités suisses et françaises environnantes et sur les collines boisées; au loin, vers le nord-est, on devinait même la ligne bleue des Vosges se fondant dans un ciel serein.

Un barbecue en plein air dans la cour du restaurant "Aux ceps de vignes" de Fabien Enderlin (à Liebenswiller) a permis à tous de reprendre des forces, de faire connaissance et de discuter. Pierre Henri de Wessenberg a profité de cette pause pour distribuer quelques cadeaux à des personnes qu'il tenait à remercier plus particulièrement. L'arrivée, au cours du repas, d'un cavalier en armure du moyen âge a agréablement  surpris. C'était une heureuse initiative du restaurateur. Le cheval, quant à lui, ne semblait ni très rassuré ni très heureux de porter un cavalier aussi inhabituel et aussi lourd!

L'après-midi, les participants ont grimpé sur la colline du Schoren et se sont installés sur les bancs disposés sous les cerisiers dans un pré, à l'orée de la forêt du Wessenberg. De là,  nous avions une vue merveilleuse sur Liebenswiller et son clocher entouré d'une ceinture de vergers, sur quelques autres villages français et suisses, sur les montagnes boisées des environs, le Blochmont (Jura alsacien), le Blauen et le Gemperstollen (en Suisse), ainsi que sur le château de la Landskron au sud-est au-dessus de Leymen et le château de Bourg situé juste en face. Le temps clément était favorable à cette session en plein air. Il faut croire que Pierre Henri de Wessenberg est en bons  termes avec son patron, Saint Pierre.

Tout d'abord, le maire de Liebenswiller, M. Bernard Felzhalb, a souhaité la bienvenue aux participants de cette session, environ 30 personnes venues d'Autriche, d'Allemagne et de Suisse, quelques personnes du village dont plusieurs conseillers municipaux, un journaliste de la "Baselbieter Zeitung" et de la "Basler Zeitung" ainsi q'un collaborateur des "Dernières nouvelles d'Alsace". Ensuite, j'ai présenté rapidement l'histoire du village: j'ai commencé en français par quelques mots sur l'origine du nom du village, et sur son histoire politique; puis j'ai continué en allemand avec l'histoire religieuse de Liebenswiller; pour terminer, j'ai évoqué, en alsacien, la vie quotidienne de gens depuis le village paysan qu'il a longtemps été, jusqu'à nos jours.

Par après, le docteur Christophe von Blarer d'Aesch, un parent éloigné de Pierre Henri de Wessenberg  a présenté l'histoire fort documentée d'une ferme aux mains autrefois des Wessenberg, le Schlatthof près d'Aesch. Il fut apparemment un sujet de dissension entre les famille von Blarer et von Wessenberg.

D'un tout autre style fut la conférence du Professeur Docteur Stoessel de Feldmeilen (Suisse) sur Rome au temps du pèlerinage dans cette ville de Christophe de Wessenberg en 1600. En introduction, le conférencier a bien précisé qu' aucun document d'époque ne pouvait nous renseigner sur ce que Christophe de Wessenberg a réellement fait durant son séjour à Rome. Le professeur Stoessel s'est donc appuyé sur connaissances concernant l'architecture de la Rome aux alentours de 1600 et sur son imagination pour décrire cette ville avec un enthousiasme communicatif.

Le dernier exposé, sur le legs de la Bibliothèque du ministre autrichien Johann Philipp von Wessenberg à la bibliothèque impériale de Strasbourg, devenue par la suite la bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg fut présenté par `l'un de ses descendants, Roger Massie, membre du conseil de l'Europe. Cette collection impressionnante comprend aussi bien des livres de stratégie politique, que des ouvrages de  littérature européenne de l'époque, que des oeuvres de galanterie. Elle nous renseigne sur ses centres d'intérêt variés et sur la culture de Johann Philipp de Wessenberg. Ici l'on pourrait dire "Dis- moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es".

Après tous ces exposés, les participants ont pu se dégourdir les jambes et se rafraîchir autour du vin blanc d'Alsace et du Gugelhupf offert par la municipalité et d'autres boissons et petits gâteaux préparés par des habitants du village.

Pour terminer quelques mots en alsacien:

Das Traffa zeigt is aß wenn im' a Dorf a paar z'sammaschaffa, chat ma, o in churzer Zit, ebis oragnisiera wo d' Litt Fraid hei dra, wo sie scheini Errinneriga met hai na chenna. D'Setzig in Liebatzwiller das sen net numma alli Vorträg, das sen o d'Gschpräch zwescha da Litt wo z'samma chu sen. We mer dr Peter Heinrich von Wessenberg gsait het bi eiserem erschta Traffa:
"Europa, das sind nicht die Institutionen, sondern die Menschen, die sich begegnen." Un in dam Rum wo d'Wessenberg tätig gse sen, Sundgäu, Brisgäu, Argäu, Eischtrich, wo jetz dur a paar Landesgranza teilt esch, esch's wechtig fer d'Gschecht z'verschtoh, sie eber jetzigi Landesgranza z'danka. D'Famelia von Wessenberg esch a Tail vu eisera Gschecht wo mir jetz weder chenna. S'andara Tail esch s'tagtaglige Laba wo d'Litt, hie in dam Buradorf dur Jahrhunderti glabt hai, das Dorf wo sech sit miner Chindheit scho vel verandert het, wenn o d' Heibel vu Liebatzwiller und d'Chersbeim of 'em Schora emmer no do sen.